Le forum est encore en mode préparation pour la nouvelle intrigue, nouveau design, grand ménage etc,
mais a été rouvert plus tôt pour le recensement, n'oubliez donc pas d'allez voir votre boîte mail !
“ Parle-moi Serpentard, le plus grand des quatre de Poudlard ”
Les quatre élèves avançaient dans l'humide cavité souterraine, et, à la lueur de leur baguette, leurs ombres paraissaient monstrueuses. Le tunnel dans lequel ils progressaient était jonché d'ossements de petits animaux, mais leur attention se portait plus sur les merveilleuses stalagmites qui recouvraient la cavité. A mesure qu'ils avançaient dans le tunnel qui ne cessait de tourner, une odeur répugnante leur envahissait le nez: Ils approchaient de leur but. Bientôt, ils se retrouvèrent devant deux serpents entrelacés incrustés dans la roche, des émeraudes luisantes à la place de leurs yeux. C'est alors que le plus grand de tous s'avança et prononça des mots dans une langue étrangère, le sifflement produit par le son de sa voix faisant tressaillir la plus petite des deux filles qui l'accompagnait, elle lâcha d'ailleurs le calepin sur lequel elle était en train d'écrire. Soudain, les serpents ondulèrent jusqu'à un pan du mur, libérant ainsi l'accès à un trou où le petit groupe s'engouffra. Ils se retrouvèrent alors à l'entrée d'une longue salle faiblement éclairée, où l'odeur abject qu'ils sentaient à l'extérieur leur envahit les poumons. D'immenses serpents sculptés dans la pierre étaient disposés de chaque côté de la pièce, et devant cet effrayant spectacle, ils continuèrent de marcher, le bas de leur pantalon trempé par le sol humide. Lorsqu'ils furent arrivés au niveau des deux derniers piliers, ce qu'ils virent leur coupa le souffle. Par-delà la vieille carcasse d'un Basilic en état de décomposition, une immense statue, adossée au mur du fond, qui faisait toute la hauteur de la Chambre, se dressait devant eux. La tête de cette sculpture représentait un sorcier simiesque avec une longue barbe mince qui tombait presque jusqu'au bas de sa robe où deux énormes pieds grisâtres reposaient sur le sol lisse. Ce spectacle effrayant fit dessiner un large sourire sur le visage du Fourchelang, qui s'approcha de la paroi sculptée représentant son aïeul. Les feuilles du calepin de la jeune fille se remplissait aussi vite qu'elle écrivait, tandis que les deux autres qui les accompagnaient posaient leurs yeux partout, ébahis.
─ Peter... On s'en va maintenant ? Demanda la fille au calepin. Elle tressaillit en entendant l'écho de sa propre voix, amplifiée par les parois de la Chambre. Le garçon à qui elle s'adressait se retourna brusquement, son sourire effacé. Il paraissait outré. ─ Cela fait maintenant deux ans... Deux ans que nous travaillons d'arrache-pied pour trouver la noble cachette de mon ancêtre, et toi, Sophia, tu voudrais t'en aller, alors que nous sommes ici depuis seulement cinq minutes ?
Elle ne répondit pas. Il avait parlé de sa voix rauque, et les deux autres n'osèrent pas prendre part à la discussion. Peter ricana de la confusion de sa camarade, puis s'avança vers l'imposante statue représentant Salazar Serpentard en enjambant le cadavre du monstre que la Chambre renfermait autrefois. Il posa ses mains sur la roche et les fit glisser le long de la paroi, fermant ses yeux, comme pour s'en imprégner. Mais soudainement, alors qu'un silence poignant semblait s'être abattu sur les lieux, la bouche de la statue, où logeait autrefois le Basilic, s'ouvrit dans un bruit sourd, faisant reculer Peter, rejoignant les trois autres, pétrifiés d'horreur. Qu'est-ce que cela signifiait-il ? Même le descendant de Serpentard l'ignorait, ce qui inquiétait encore plus ses amis, Lucas, Taylor et Sophia.
─ Peter... Rappelle-moi pourquoi tu as tant insisté pour que nous fassions cette expédition pendant les vacances d'été ? Demanda Taylor, sur un ton ironique mais inquiet. ─ Pour n'être dérangés par personne, grommela-t-il les dents serrés, fixant des yeux la bouche inerte de la statue.
Un bruit sourd retentit alors au fond de la salle. Ils brandirent tous instinctivement leur baguette, pointées vers l'entrée de la Chambre, prêts à se défendre contre une quelconque menace. Mais ils constatèrent bientôt que le bruit provenait du trou par lequel ils étaient arrivés: il s'était refermé. Sophia était horrifiée. Elle se laissa tomber sur le sol, mouillant ainsi le reste de son pantalon et les notes qu'elle venait de prendre.
─ Nous sommes prisonniers..., souffla-t-elle, les larmes aux yeux. ─ Bien sûr que non, répliqua sèchement Peter. Les trois autres le regardèrent avec des yeux ronds. Tandis que Lucas aidait Sophia à se relever, Taylor prit la parole. ─ Ah oui, tu peux nous expliquer ce qu'il vient de se passer alors, je présume ? ─ Peter a raison, ce qu'il se passe n'est pas un hasard... ─ C'est une sorte de... message, coupa le Fourchelang. Il ne jeta même pas un regard à son meilleur ami qui venait d'essayer de le défendre, ses yeux toujours fixés sur la statue. ─ Il veut nous dire quelque chose... Oui, c'est ça ! Continua-t-il. Les autres n'osèrent répondre. Après quelques secondes, Peter s'avança lentement, puis, arrivé à hauteur du Basilic, prononça des mots en Fourchelang, faisant tressaillir Sophia une nouvelle fois. ─ Parle-moi Serpentard, le plus grand des quatre de Poudlard.
Une aveuglante lumière verte jaillit alors de l'intérieur de la statue, forçant les étudiants à protéger leurs yeux. Quelques secondes plus tard, un spectre, entouré d'une aura verdâtre, sortit de sa bouche, glissant sur la paroi tel un fantôme. Il était habillé d'une antique robe de sorcier aussi spectrale que son propriétaire, et il affichait un sourire malsain. La frappante ressemblance entre lui et la statue ne le rendait que plus terrifiant. Sophia poussa un hurlement et s'agrippa à Lucas, qui semblait également horrifié. Peter, quant à lui, esquissa un sourire devant l'esprit de son ancètre, il s'avança vers lui et s'inclina. Mais sa joie fut de très courte durée. En effet, le spectre prononça des mots en Fourchelang, puis des jets de lumière verte s'abattirent sur les quatre étudiants, leurs quatre dépouilles dépourvues d'âme s'effondrant sur le sol. Leur cadavres marqués d'horreur reposeront à jamais dans la Chambre. Le rire démoniaque du spectre fut amplifié par l'écho des parois de la salle, devenue verdâtre. Il était libre. Et plus rien ne pourrait l'arrêter.
Peu de temps après, la Gazette du Sorcier annonça la disparition mystérieuse de quatre étudiants de sixième année à Poudlard. On ne les retrouva jamais. La rentrée à Poudlard fut même repoussée de deux semaines pour laisser aux étudiants le temps de se remettre de cette tragédie. Mais le Monde Magique est bien loin de se douter de la vérité, et des évènements qui vont se passer à la forteresse légendaire cette année... Profitez bien de vos instants de répits ; la libération de l'esprit de Salazar Serpentard est la pire chose qu'il ai pu se produire à l'école, et il est bien décidé à se venger.
Dernière édition par Josh T. Hadisson le Dim 11 Oct - 16:28, édité 1 fois
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Sujet: Re: Contexte - Thalamus Abditus ; Dim 11 Oct - 16:26
Thalamus Abditus
Chapter II ;
“ Le processus est engrangé, la mort est à souhaiter. Il sera bientôt trop tard. ”
Une fraîche brise d'automne balayait les feuilles mortes du parc de Poudlard et s'engouffrait entre les murs du château, faisant frissonner tous les élèves qui auraient pu se trouver dehors. Mais la nuit battait son plein, et les étudiants se trouvaient dans leur salle commune depuis un sacré bout de temps. En effet, plusieurs règles nouvelles avaient été mises en place après l'agression de quatre élèves de Poudlard, plus sévères les unes que les autres. Tout le monde ignorait complètement les circonstances de cette sauvagerie, et les victimes, en plus d'être dans un état de choc, n'ont aucun souvenirs de leur agresseur, comme si leurs innombrables blessures s'étaient faîtes toutes seules (ils étaient d'ailleurs tous les quatre à l'infirmerie depuis une semaine, et Sunrise interdisait formellement quiconque de leur rendre visite dans leur état second). Le directeur avait tenté de calmer les esprits lors du dîner qui suivit, mais les sévères mesures que lui et Rodriguez avaient ordonnées ne firent que réveiller les soupçons des étudiants. L'agression n'avait pas été rendue publique et les professeurs avaient déconseillé aux élèves d'en parler à leur famille dans le courrier qu'ils envoyaient, de peur d'engager une polémique au sein du Monde Magique. Au-dehors, cela reste une simple agression entre élèves dont on ne connaît pas l'identité du malfaiteur.
─ Montrez-vous !
Minuit. Dans un des innombrables couloirs du septième étage, une jeune adolescente pointait sa baguette illuminée droit devant elle, le signe du blaireau scintillant sur sa robe de sorcier. Si quelqu'un passait par-là, il aurait pu la prendre pour une folle, mais très vite, un tourbillon d'air, semblable à une mini-tornade, s'éleva du sol, faisant s'envoler le tapis sur lequel se tenait maintenant un homme encapuchonné habillé 'une simple cape vieille et rapiécée. De son visage, on ne distinguait que deux grands yeux d'un vert étincelant, semblable à des émeraudes. L'étudiante tressaillit. Sa main se crispa, tandis que la silhouette s'avançait lentement.
─ Bonsoir. Il est bien tard pour te promener toute seule dans le château, jeune fille. lança l'homme d'une voix sifflante et glaciale. Après plusieurs secondes, elle répondit, d'une voix non assurée: ─ Je... Je sais qui vous êtes. Le sourire s'effaça un petit peu du visage de son homologue. Il haussa un sourcil. ─ Et qui suis-je, d'après toi ? répliqua-t-il froidement. ─ Serpentard.
Cette fois-ci, la jeune fille avait répondu instantanément, même si son corps tremblait toujours autant. Son interlocuteur, quant à lui, ne souriait plus du tout. Il passa une main dans la poche de sa vieille cape rapiécée et en sortit une authentique baguette magique, où étaient incrustées de magnifiques émeraudes qui luisaient à la lumière dégagée par leur possesseur. La Jaune & Noire déglutit difficilement.
─ Et comment as-tu découvert mon secret, pauvre sotte ?, lança-t-il sèchement en brandissant son outil devant l'étudiante qui se crispa encore plus sur sa baguette. ─ Votre secret ? Poufsouffle l'avait comprit, et Serdaigle aussi. Elles ont toutes deux essayé de vous empêcher de mettre votre projet à jour mais vous les avez tué !Serpentard recula d'un pas. Comment cette petite peste en savait-elle autant ? Comment le secret de la mort des deux célèbres fondatrices était-il parvenu aux oreilles de cette fouineuse ? Comme si elle l'avait entendu, la jeune fille déballa son récit, sachant pertinemment qu'elle mourrait dans les minutes qui suivirent, ce qui ne rendit pas le ton de sa voix plus rassurant.
─ Que croyiez-vous, qu'elles n'avaient pas prit de précautions ? Sans vous faire de louanges Serpentard, elles savaient pertinemment que vous étiez un excellent sorcier, et Gryffondor était déjà mort à cette époque, il avait découvert votre projet bien avant elles. Elles ont écrit des mémoires dans un journal intime, juste avant votre combat, retraçant toutes les découvertes qu'elles avaient faîtes, aussi horribles soient-elles. Il se trouve que j'y ai mit la main dessus complètement par hasard ce soir. ─ elle marqua une petite pause ─ Je m'apprêtais à en informer le directeur... oh, qu'elle idiote j'ai fait, j'aurais pu attendre le lever du jour, mais ça me semblait si important... J'imagine que j'ai tout de même bien fait de laisser le journal là où je l'ai trouvé.
Elle avait réfléchi à haute voix, et on sentait désormais qu'elle était plus rassurée, voyant l'air abasourdi de son futur tueur. Elle n'avait certainement pas l'intention de lui indiquer l'endroit exact de ce trésor, mais avait tenu à lui faire part de sa découverte, histoire qu'il sache que les deux fondatrices, que l'on passe souvent au second plan face aux talentueux Gryffondor et Serpentard, étaient loin d'être mortes pour rien. Mais le brillant sorcier qui se trouvait devant elle ne voulait pas en rester là. Il se concentra sur sa victime, pénétrant son esprit, qu'elle tenta désespérément de fermer. Mais il ne sembla pas moins ravi de connaître l'emplacement du journal. La Jaune & Noire eut un rire nerveux qui ne fit qu'augmenter la colère de Serpentard.
─ Une salle où seuls ceux qui ont le cœur pur peuvent pénétrer. Ça ne vous dit rien, n'est-ce pas ? J'imagine que les fondatrices l'ont créée spécialement pour cacher leur journal à vos yeux et les gens dans votre genre. Seuls de véritable Poufsouffle et Serdaigle peuvent mettre la main sur le journal, comme un véritable Gryffondor peut invoquer l'épée de votre ennemi. C'est une sorte de magie que vous semblez avoir du mal à assimiler...
Elle se surprit elle-même d'avoir eut autant d'assurance dans sa voix. Même si elle tremblait encore, voir le visage du monstre qui se trouvait en face d'elle s'assombrir lui procurait une sensation de plaisir intense. Une sensation qui fut de courte durée, car ce qui devait arriver arriva. Dans un rugissement, Serpentard brandit sa baguette droit sur la Poufsouffle qui eut juste le temps de pousser un cri avant que le jet de lumière verte ne la foudroie de plein fouet, son corps s'écrasant sur le sol dans un fracas énorme, réveillant les tableaux affolés. Mais à peine découvraient-ils le corps de la victime que son tueur disparaissait de la même façon qu'il était apparut. C'est alors qu'une lumière verte et aveuglante envahit tout le château, des cachots jusqu'à la tour de Serdaigle. Personne ne resta éveillé, et les élèves devaient se cacher les yeux pour éviter d'être ébloui. Bientôt, le directeur ordonna aux directeurs de maisons d'aller chercher leurs élèves et de se retrouver dans la grande salle. L'aveuglante lumière était telle qu'on entendait les lamentations des tableaux dans tout le château et les groupes d'élèves terrorisés fixaient leurs pieds tandis qu'ils marchaient. Ce furent les Serdaigle qui découvrirent le corps inerte de la jeune fille en premiers, suivis de près par les Gryffondor, tous étant sous le choc. Leur amie, leur camarade venait de mourir.
Personne ne dormit cette nuit-là à Poudlard. La lumière s'éteignit enfin lorsque la famille de l'élève fut sur les lieux, à l'aube, et dès le lendemain, les cours furent suspendus pour la semaine. Pour les aurors du ministère, cela ne faisait aucun doute ; la jeune Poufsouffle avait flâné avec de la magie très noire et en avait payé les frais, en plus de cela, elle était connue pour se balader seule dans des endroits interdits où elle fouinait et découvrait parfois des choses qu'elle n'aurait jamais du trouver. Pour les quatre victimes de Serpentard cependant, cela ne faisait aucun doutes ; leur agresseur et le tueur de la Jaune & Noire ne formait qu'une seule et même personne, et ils n'hésitèrent pas à déclarer leur façon de penser dans le nouveau journal de l'école, qui naquit le lendemain du terrible décès. Pour couronner le tout, une dizaine d'aurors vadrouillaient dans les couloirs du château, de jour comme de nuit, apportant une certaine sécurité au sein des élèves, malgré que cette mesure ne fit que renforcer leur conviction que quelque chose de pas net se dissimulait derrière la mort de leur amie.
Elèves ou professeurs, aurors ou directeur, tout le monde se doutait que Poudlard s'apprêtait à vivre des heures sombres. J'espère que vous avez bien profité de vos moments de répits ; vous n'en aurez plus.
Dernière édition par Josh T. Hadisson le Sam 31 Oct - 15:40, édité 1 fois
─ Année d'Etude : 6ème Année ─ Baguette : Bois de Houx ; Crin de Licorne ; 30cm. ─ Fiches de Liens : » Ici. ─ Demandes de Topics : » Ici. ─ Star sur l'Avatar : Gaspard Ulliel ─ Copyright & Co : (c) Oxymore ─ Messages : 689
Sujet: Re: Contexte - Thalamus Abditus ; Sam 31 Oct - 12:30
Thalamus Abditus
Chapter III ;
“ Vous brûlerez ! Vous brûlerez tous ! ”
VENDREDI 30 OCTOBRE 2060 – QG du Journal de Poudlard
─ Nous devons agir, et maintenant ! Alors écoutez-moi bien: Medbewn fait sa ronde à partir de huit heures, ce soir. La première équipe va faire du tapage au troisième étage, devant l'ancien passage secret du miroir. Vous ferez bien en sorte de laisser le passage ouvert afin qu'elle entende le bruit des cachots ; si tout se passe bien, elle va débouler en dix minutes. Ça va jusque là ?
La foule rassemblée autour du meneur acquiesça d'un signe de tête et un murmure d'excitation parcourut la pièce.
─ Très bien. C'est à ce moment-là qu'interviendra la seconde équipe. Vous ferez en sorte que personne ne vous voie – le passage du quatrième étage – et vous attendrez qu'elle se pointe pour passer à l'action. Laissez-la bien admirer le carnage avant de faire exploser le plafond. Je ne veux aucun blessés. C'est juste histoire de lui faire peur... après tout, elle saura qu'on attaque pas le JdJ sans en subir les conséquences par la suite !
La foule rigola de bon cœur. Il y avait au moins une vingtaine de personnes regroupées en rond autour de leur chef. Seuls cinq ou six adolescents restaient en retrait, n'ayant pas les idées aussi extrémistes que leurs congénères. Parmi eux, une jeune fille timide que personne ne connaissait vraiment. Elle parcourait la bibliothèque que la Salle-sur-Demande offrait aux étudiants, l'air rêveur. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle s'était inscrite dans cette association. Peut-être par crainte ? Nul ne le sait.
Elle s'arrêta soudain après avoir feuilleté un vieux bouquin qui avait l'air de dater de l'Antiquité. A ses yeux écarquillés, on aurait dit qu'elle avait vu un fantôme. Ses doigts tremblaient légèrement. Mais lorsqu'elle passa une main sur sa bouche, un élève s'approcha d'elle soudainement.
─ Quelque chose ne va pas ?
Elle se tourna vers lui brusquement et bredouilla des paroles incompréhensibles. Il fronça les sourcils mais s'éloigna lorsqu'elle lui adressa un sourire gêné, tout en fourrant le livre dans son sac avec maladresse. Enfin, elle quitta la pièce, l'air visiblement perdu. Lorsque le chef s'aperçut qu'elle s'en allait, il leva les yeux au ciel et continua son discours.
C'est la dernière fois qu'on aperçut la jeune fille vivante.
SAMEDI 31 OCTOBRE – Grande Salle
L'homme s'avançait lentement à travers la Grande Salle où des centaines d'élèves étaient occupés à manger. Ils semblaient préoccupés ; en effet, quelques minutes plus tôt, chacun avait reçu une lettre prédisant leur mort. S'en était suivi une émeute générale que le directeur avait calmée en mettant cet acte abominable sur le dos du Journal de Poudlard, cette organisation extrémiste qui avait envoyé la concierge à Ste-Mangouste la veille seulement. Si la plupart y croyaient, beaucoup ne se faisaient plus d'illusions sur les dires des adultes depuis la mort de leur camarade. L'ambiance n'avait jamais été aussi mauvaise à Poudlard, et même le traditionnel banquet d'Halloween ne semblait pas réconforter les étudiants.
La cape noire qu'il portait était tâchée de sang et de poussière, mais pourquoi s'en faire, puisqu'il était invisible ? Il contempla les élèves avec un sourire mauvais, malsain, à l'égal de la gigantesque citrouille représentée sur le vitrail qui surplombait la Grande Salle. C'était si drôle de passer entre leurs rangs, alors qu'ils ne s'en doutaient même pas. Il contempla le directeur qui s'entretenait avec un des aurors... s'ils savaient... la partie était très loin d'être finie...
Il s'élança soudainement dans les airs, tel un oiseau, et s'éleva bientôt à une dizaine de mètres au-dessus du sol, jusqu'à arriver à côté d'une des nombreuses gargouilles ornant le plafond de la Grande Salle. Il se posa et contempla la salle de ses yeux verts. Il attendait le bon moment pour passer à l'acte, le moment décisif... Le bruit des couverts s'éteignit peu à peu, et bientôt, les desserts firent leur apparition sur les longues tables de la salle. Puis soudain, ils disparurent.
Serpentard agitait sa baguette silencieusement. Les hiboux restés là s'élancèrent dans un bruissement d'ailes à l'extérieur du réfectoire avec des hululements effrayés. Le directeur ainsi que les aurors froncèrent les sourcils. Puis tout se passa très vite.
Tandis qu'un silence pesant balayait la salle, la gigantesque citrouille explosa violemment et des milliers de débris de verre s'écrasèrent sur le sol, en particulier sur la table des professeurs qui durent se mettre à l'abri sous les cris et les hurlements de leurs élèves. Mais ce n'était pas tout ; Là où se trouvait la citrouille quelques secondes plus tôt, flottait le corps d'une élève, les bras en l'air, les yeux révulsés. Elle tenait à la main un vieux bouquin délabré. Cette élève, vous la connaissez.
Les pleurs, les cris, les hurlements. Les adultes tentaient de faire descendre la jeune fille, certains pleuraient ; c'était leur élève. Le directeur avait le regard vide ; il laissa tomber sa baguette. Puis soudain, le livre prit feu. Puis la main... Ce fut la pire chose que les adultes et élèves présents dans la salle eurent à contempler. Les vêtements de la jeune fille commencèrent à brûler, sous les yeux impuissants des centaines de personnes présentes dans la salle. Shepperd s'agenouilla. Les aurors fendirent la foule qui s'était regroupée aux portes de la Grande Salle fermée à clef. Mais il n'y avait rien à faire ; pas moyen d'éviter ce spectacle. Pas moyen d'éviter la mort. Un rictus glacé – celui de Serpentard – parcourut la salle, obligeant les élèves à faire le silence. Au même moment, le feu se répandit brusquement sur les murs ornés de serpentins et les citrouilles qui flottaient dans les airs éclatèrent en même temps, à l'égal du vitrail. Les aurors ne mirent pas longtemps à identifier le feu qui les entourait. C'était un Feudeymon.
Ils étaient emprisonnés dans une véritable fournaise. Les élèves s'étaient regroupés au centre de la Grande Salle, criant, hurlant, pleurant. Les adultes, encore sous le choc de ce macabre spectacle, essayaient tant bien que mal de venir à bout des ardentes chimères qui balayaient la salle. Le feu gagnait du terrain. De temps à autre, une gigantesque gueule de lion surgissait des flammes et menaçait de s'abbatre sur les élèves, mais un auror était toujours là pour l'arrêter à temps. Certains étudiants majeurs, parmi les plus courageux, aidaient les professeurs à venir à bout de cet enfer. Puis soudain...
─ Vous brûlerez ! Vous brûlerez tous !
La voix de Serpentard résonna dans toute la Grande Salle et les fantômes venus aider semblaient tétanisés. Cela faisait bien longtemps que cet écho n'était pas revenu à leurs oreilles... Un souffle glacé balaya la salle. L'homme s'était élancé à travers la salle – toujours invisible – et bondit vers le directeur qui semblait reprendre des couleurs. Au même moment, les dizaines de fenêtres alignées tout le long du réfectoire éclatèrent en même temps, faisant s'abattre des milliers de débris de verre sur la foule en panique qui se recroquevilla mais n'oublia pas de crier. Un instant plus tard, les flammes avaient disparues. Et le directeur aussi.
Personne ne dormit cette nuit-là. L'infirmerie était surchargée de blessés. Heureusement, personne ne perdit la vie. Personne, sauf cette jeune élève dont le corps demeure aujourd'hui parmi les cendres présentes dans la Grande Salle. Le lendemain, plus de la moitié des élèves furent renvoyés dans leurs familles. Rodriguez fut nommée directrice provisoire le d'école en attendant un quelconque retour de Shepperd, que beaucoup croyaient mort. Les aurors annoncèrent à la presse que cet acte abominable n'était autre que l'œuvre du Journal de Poudlard. Si le Monde Magique croyait à cette thèse, à l'école cependant, peu des étudiants crurent cet abominable mensonge. Une ère nouvelle avait commencé.
Pour de plus amples renseignements, vous pouvez aller lire les clarifications.
─ Merci à tous. Je vous prie maintenant de bien vouloir vous lever avant la dispersion des cendres dans le lac...
Le garde chasse n’était pas encore arrivé à la rive du lac noir qu’une explosion retentit dans la foret. Toutes les têtes convergèrent vers les bois, juste à temps pour voir l’apparition d’étranges flammes bleues, effroyables et gigantesques. Des cris se firent entendre dans l’assistance, même les plus affectés par la mort de l’élève n’avait plus le cœur à pleurer. Que se passait-il donc ? Pourquoi, oh oui pourquoi, les flammes étaient-elles bleues ? Des étincelles volaient dans la pénombres, bleues elles-aussi. Il y eu alors un hurlement, et une fois encore toutes les têtes se tournèrent.
─ Josh est dans la foret !
C’était un cri désespéré. Abygail n’en fit pas une ni deux, elle s’élança aussi vite que ses jambes le permettaient pour aller sauver son meilleur ami. Personne n’eut le temps de comprendre ce qui se passait, hormis le Professeur Rodriguez qui essaya de rattraper son élève pour l’empêcher de se jeter dans les bras de la mort. Malheureusement, Aby courait plus vite, et elle eut tôt fait de se retrouver parmi les arbres. Elle les aperçut, Josh utilisant le sortilège de Tête-En-Bulle pour se protéger. « Ils sont toujours en retenue… Qui est l’imbécile qui les l’y a envoyés ? » Courageuse, la Gryffondor s’élança et sauta dans la bulle du sortilège. Josh, effrayé de voir son amie risquer sa vie pour le sauver, perdit de sa concentration et la bulle éclata.
─ Aby, Liv, dans la grotte !
Toutes deux obéirent sans se poser de questions et sans se retourner. Ce n’est qu’en pénétrant dans l’antre qu’elles remarquèrent que personne ne les y avait suivies. Pas même Josh…
Il avait vu son Professeur arriver, et être la proie des flammes. Chevaleresque, il tenta de l’aider, et y parvint. Mais qui allait le sauver, lui ? Sa meilleure amie sortit la tête de la grotte, y entraîna Rodriguez et en sortit.
─ Tu es folle ? Rentre tout de suite dans la grotte ! ─ Tu ne penses quand même pas que je vais te laisser seul !
Elle attrapa sa baguette.
─ Aguamenti !
Rien n’y fit, ils étaient piégés. Dans une ultime effort, Josh hurla le sortilège de Tête-En-Bulle sur Abygail. Elle vit alors l'impensable. Les flammes se refermèrent autour de son meilleur ami, la laissant seule, hantée par l'effroi de l'avoir vu brûler. Le sortilège de Tête-En-Bulle s'estompa d'un coup, et Abygail sut qu'il était mort. Les larmes lui mouillèrent le visage et son estomac se tordit comme jamais il ne l'avait fait, menacant de l'envoyer dans les abîmes noires qui la noieraient.
Josh vit le visage terrifié et déterminé de sa meilleure amie disparaître, remplacé par des flammes gigantesques, bleues et effrayantes. Il sut que ce serait là sa dernière vision. Ne voulant pas disparaître avec ce seul souvenir, il ferma les yeux et pensa intensément à Aaron et Aby. Ils lui souriaient. Puis il pensa à Sophia, qui elle aussi souriait. Soudain il comprit : jamais il ne pourrait vivre sans Sophia. Et il allait la rejoindre... C'est sur cette pensée qu'il s'enflamma.
Pour de plus amples renseignements, vous pouvez aller lire les clarifications.
Choixpeau Magique ─ Maître du Jeu ─ ─ Non Player Character ─
“ Méfiez-vous des apparences, elles sont souvent trompeuses. ”
Edward se baladait dans les couloirs, cette nuit-là. Comme il en avait l’habitude. Il aimait braver les interdictions et contourner le règlement. Son choix, ce jour-là, s’était arrêté sur le septième étage, pour regarder les trolls du tableau faire de la danse classique. Il ne passait pas souvent par là, et il adorait le spectacle. Sa baguette magique allumée à hauteur des yeux, il dirigeait la troupe comme un chef d’orchestre. Quiconque l’aurait vu se serait enfuit en riant. Mais il était vigilant au moindre bruit, si bien qu’il entendit une poignée de porte tourner à quelques pas de lui. En sursautant, il éteignit sa baguette et se tapit dans l’ombre, retenant sa respiration. La tête angélique et pourtant détestée de Crystal sortit de l’embrasure de la porte et regarda des deux cotés du couloir, sans voir le jeune Gryffondor. Elle ouvrit grand la porte et des élèves sortirent. Il reconnut Oxana, de sa maison, mais c’est tout. Le cœur battant fort dans sa poitrine, il tira les bonnes conclusions. Il assistait au départ des membres du Journal de Poudlard ! Son désir de jouer l’emporta et il suivit son amie blonde dans le couloir, silencieux. Celle-ci, se sentant suivie se retourna d’un coup et lança à Edward un sortilège de jambes-en-coton. Surpris, il ne pensa même pas à l’esquiver. Le bruit qu’il fit en tombant sur le sol réveilla le concierge, qui dormait à coté. Il sortit en trombe et emmena le Gryffondor dans le bureau du directeur sans laisser à Crystal (qui était en droit de se promener dans les couloirs) le temps de plaider sa cause.
Shepperd revint un matin de février, d’on ne sait où, d’on ne sait quelle manière. On sut seulement qu’il était revenu, et que Rodriguez reprenait ses cours qu’elle avait suspendus durant l’absence du directeur. Lorsque les élèves de troisième année lui demandèrent des nouvelles de Shepperd, elle répondit en toute franchise qu’elle n’en savait rien. Apparemment, il était resté cloîtré dans son bureau depuis la veille, sans même en sortir pour manger. Pourtant, le professeur d’Histoire de la Magie n’était pas inquiète. Bien sur, elle lui avait demandé où il était passé, mais il avait royalement ignoré sa question. Depuis son retour, l’ancien professeur de sortilège était étrange, comme en transe. Il n’agissait pas comme d’habitude, ce qui alarma tous les élèves, à défaut d’inquiéter les professeurs.
Le concierge entra dans le bureau et leva le sort qui emprisonnait Edward dans l’immobilité. Il se releva d’un bond et voulu courir vers la porte, fermée évidemment. Son geste ne fit qu’énerver le directeur, encore debout à cette heure tardive. Le concierge expliqua la situation et sortit.
─ Asseyez-vous, Miller.
Tremblant à l’idée de sa punition, Edward s’assit en regardant Shepperd vagabonder dans la pièce. Son regard se posa sur la tellière et croisa celui du contourneur de règlement.
─ Cela fait longtemps que je n’ai pas bu une tasse de thé… Vous en voulez, Miller ?
Surpris mais assoiffé, il accepta d’un signe de tête. Le directeur tapota la bouilloire avec sa baguette et elle siffla aussitôt. Il remplit les tasses sous l’œil vigilant de son élève, et lui demanda :
─ Lait ? Sucre ? ─ Je… du sucre seulement, merci
Shepperd alla dans le fond de la pièce et se tourna dos au reste du bureau. Lorsqu’il revint, une lueur étrange dansait dans ses yeux. Sans se douter de quoi que ce soit, Edward but.
On fit appeler Crystal le lendemain aux aurores. Elle monta dans le bureau directorial en robe de chambre, la mine endormie. On lui proposa un siège, une tasse de thé. Elle accepta les deux. Dix minutes plus tard, elle racontait tout du Journal de Poudlard à Shepperd.
Le jour même, Oxana Brückman, Crystal Heathcliff et les autres furent renvoyés de l’établissement. Sous les conseils des élèves, ils se rendirent tous à Pré-Au-Lard, pour préparer leur rentrée à l’école de magie. A l’intérieur, un plan s’échafaude dans les cuisines. Les élèves savent que les elfes ne les dénonceront pas. Les allés-retours entre l’école et le village de sorciers se multiplient, de nouveaux passages secrets sont découverts, la résistance s’organise. Serez-vous assez courageux pour vous joindre à la rébellion ?
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Sujet: Re: Contexte - Thalamus Abditus ;
Contexte - Thalamus Abditus ;
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