Premier matin, premier réveil.

Comme l'air est doux, ces matins où l'on sent l'automne arriver. Comme il fait bon de rester debout, devant une fenêtre ouverte, à regarder un parc vert, maculé que de rosée fraichement tombée. Ce parc qui, pendant l'été, n'avait du être que très peu foulé. Mais ce n'était que le repos du guerrier, car, pendant toute l'année scolaire, les élèves allaient y passer dessus, de leur plein gré ou non. Parfois, ils y étaient obligée, et parfois, non. Certaines personnes, comme Gabriel, avaient besoin de se ressourcer à l'air pur, parfois pendant cinq minutes, parfois pendant une journée. Ça dépendait du temps, de l'envie et de l'humeur. Gabriel, lui, y allait le plus souvent lorsque la pleine lune approchait. Il avait besoin de faire le vide dans le esprit.

C'était le premier jour, alors, les professeurs allaient donner les emplois du temps. Il avait hâte, mais en même temps, il savait que cette année allait être rude pour les élèves de sixième année, et surtout de septième. Surtout qu'il n'avait pas prit des matières très simples. Potion, Sortilège, Métamorphose, Défense contre les forces du Mal... Mais de toute façons, il aimait la difficulté. Tout cela ne lui faisait pas peur, loin de là. Il aimait, même, passer des journées à étudier, a apprendre. Des études faciles? Très peu pour lui. C'est peut être avoir un comportement masochiste, mais il aimait être en difficulté, et chercher encore comment la surmonter. Pour le moment, il y était toujours arrivé.

Il était encore en caleçon, avec un tee-shirt qui ne servait que pour la nuit. Ses camarades étaient encore en train de dormir. Tout était comme avant, rien n'avait changé, en un été. Josh continuait a ronfler comme un chancre, Steve avait toujours sa jambe sur la couverture, alors que l'autre se trouvait dessous. Non, rien n'avait changé. Les oiseaux présent dans le parc se chamaillaient pour un ver fraichement attrapé, alors que les pigeons commençaient a arriver dans l'enceinte du château. Gabriel enfila une robe de sorcier, des chaussettes, puis mit ses chaussures. Il faisait chaud, dans le dortoir, malgré la fenêtre qu'il venait d'ouvrir. Depuis sa morsure, il avait souvent plus chaud que les autres. Alors, avant de prendre son sac et de descendre, il ferma la fenêtre et fit un peu son lit.

Il descendit les escaliers, salua Billy, son nouvel ami qu'il avait rencontré la veille. Le petit avait une gueule d'ange, mais il semblait que sa tête ne soit pas accordée avec ses actes. Il s'arrêta un peu, pour discuter avec lui, puis il lui proposa de descendre ensemble. Le jeune Gryffondor accepta et ils commencèrent à prendre le chemin des escaliers. Arrivé en bas, ils s'assirent, mangèrent, et recevraient leurs emplois du temps.

Il aurait pu râler car les cours étaient mal répartis, mais, à l'inverse de l'année précédente, ils étaient assez bien placés. Ils ne finissaient jamais très tard et ils avaient plein de trous entre les cours, ce qui était pour le mieux. Il était encore très tôt. Gabriel ne voyait pas ses amis arriver, alors, il décida de sortir seul. Il avait, par chance, une heure de libre. Il en profita pour prendre son sac et sortir dans le parc, à côté d'un arbre. Il faisait très froid, pour une personne normale, mais pour lui, tout allait bien. Il marcha un petit moment, dans le silence, puis il s'assit, dos à un arbre, et sortit un livre qu'il commença à feuilleter. Ça parlait d'une certaine forme de magie qu'il ne connaissait pas encore. Il s'arrêta sur un chapitre qui s'intitulait: La loi de Gump.

Il lisait, quand tout à coup, il entendit un craquement de branche. Il sursauta et regarda dans toutes les directions, essayant de voir d'où venait celui ou celle qui avait osé perturber le calme matinal du parc. Peut être un nouvel élève... Mais pour un être sur, il fallait le demander.

« Ya quelqu'un ? »

Essayant de regarder ce qu'il se passait, pour voir qui ou quoi s'approchait, Gabriel avait quitté l'arbre et s'était levé. Il était un peu penché en avant, pour voir la chose qui l'intriguait de plus en plus. De tout temps, Gabriel était un curieux. Même avant la mort de sa mère, il n'hésitait pas à poser des questions, sur des choses qui, parfois, ne le regardait pas. Sa question favorite avait longtemps était « pourquoi ». Aujourd'hui, il ne demandait plus grand chose. Il gardait ce côté curieux, mais comme il connaissait très bien les gens qu'il côtoyait, il n'avait pas besoin de leur demander des éclaircissements. Il essayait de trouver par lui même la réponse, en réfléchissant, et si vraiment il ne comprenait pas, il demandait.

Là, il n'avait pas cherché, il avait demandé. Peut être que c'était le coup de stress qui lui avait fait dire ça. Enfin, quoi qu'il en soit, il avait demandé qui était là, et on lui avait répondu, d'un façon assez singulière. Ce ton froid, d'une voix assez frêle mais en même temps forte, il la connaissait. Les mots prononcés, même s'ils étaient que trois, il les avait entendu raisonner dans le parc. Ils avaient claquer, comme si l'on fait tirer un fusil et que le son s'arrête net. Il avait attaqué un instan puis s'était tu, laissant le jeune homme réfléchir.

Elwin... Il était là. C'était lui. Il aurait aimé qu'on le laisse tranquille, surement, comme d'habitude. Seulement, là, Gabriel y était avant lui, en nombre d'années mais aussi depuis le matin. Il avait deux ans de plus et il était arrivé pour s'assoir, alors s'il y avait quelqu'un qui devait partir, c'est bien Elwin. Gabriel, de son côté, aurait surement préféré que Elwin lui parle autrement, mais il connaissait le jeune homme. Il connaissait aussi surtout bien sa sœur, avec qui il passait beaucoup de temps. Alors il décida de se rassoir, le regardant passer devant lui?. Il savait que, dans sa poche, il avait sa baguette, et que le jeune Serpentard ne faisait pas le poids contre lui.

« Tiens, c’est bizarre du n’est pas entrain de faire ton lèche cul au près de ma sœur ! Vraiment étonnant… »

Il le regarda s'assoir, lui jetant des regards noirs. C'est quand même bizarre comme les gens sont parfois méchants. Ils aiment faire du mal, ou dire des méchancetés gratuites. Sa sœur avait des amis, et alors, il devrait être content, au lieu de toujours râler. Au début, Gabriel ne voulait rien dire, mais au bout d'un moment – quelques secondes plus tard – une réponse sortit de ses lèvres qans qu'on ne lui en donne l'ordre. Comme si son cœur avait besoin de dire quelque chose, et que son cerveau ne puisse rien faire.

« Pourquoi tu fais ça? Vas y dis moi ! Je ne t'ai rien fait, je t'aime bien, même. Mais c'est vrai que j'aime énormément ta sœur, et que tu me pourrisses la vie comme tu le fais n'y changera rien, compris? »

Il avait essayé de parler gentiment, mais de toute façon, il était sur de ne pas y arriver. Il ne s'énervait pas souvent, mais là, la pleine lune approchait, et l'état émotionnel de Gabriel empirait? Il n'y pouvait rien, mais sa potion tue loup était très forte, et c'était très dur de la prendre. Elle était très efficace, mais les grands alchimistes n'avait pas encore mis au point une potion sans effet secondaire, ce qu'il fait qu'il devenait passablement irritant lorsqu'il la prenait. Gabriel regarda Elwin dans les yeux. Il soutenait son regard, mais il savait très bien qu'il n'allait pas le baisser, alors, avant que le jeune Serpentard ne puisse en placer une, il s'excusa. Il n'aimait pas le faire, en règle générale, mais là, c'était de rigueur.

« Excuse moi, j'aurais pas du te parler comme ça... »

Il savait qu'il allait se faire insulter, ou alors qu'il avait donné un moyen à Elwin pour continuer a le pourrir, mais il s'en fichait, il lui avait dit ce qu'il avait sur le cœur. Maintenant, il suffisait de voir comment il allait réagir.